Synopsis
Dans les années 1950, à Rome en Italie, un cortège non autorisé de retraités, dont les pancartes portent l’inscription « Augmentez les pensions ! Nous avons travaillé toute notre vie », est dégagé par la police. Quelques personnes âgées se réfugient dans le hall d’un immeuble : parmi elles, Umberto Domenico Ferrari, fonctionnaire depuis trente ans au ministère des Travaux publics, avec une pension de dix-huit mille lires par mois. À midi, Umberto se rend à la soupe populaire, où il vend sa montre pour trois mille lires afin de payer le loyer. De retour chez lui, il trouve sa chambre momentanément occupée par un couple à qui la propriétaire a sous-loué la chambre en son absence : il proteste, mais la femme lui répond en le menaçant d’expulsion s’il ne paie pas les arriérés.
Dans la cuisine, Umberto discute avec la jeune et compréhensive servante Maria, qui lui révèle qu’elle est enceinte mais qu’elle ne sait pas qui est le père de l’enfant, puisqu’elle fréquente deux hommes, et que ses deux amants, un soldat de Florence et un autre de Naples, veulent se soustraire à cette responsabilité. Umberto reste seul avec son seul ami, le chien Flaik. Entre-temps, la propriétaire intransigeante et pingre refuse de lui offrir les trois mille lires qu’il avait collectées auparavant, exigeant au contraire le montant total du loyer, comme elle le fait lorsque Umberto, ayant collecté deux mille lires supplémentaires grâce à la vente de quelques livres, arrive pour lui en offrir cinq mille. Fiévreux, l’homme s’allonge sur son lit. Le lendemain, souffrant d’une amygdalite, il est admis à l’hôpital, où Maria et Flaik lui rendent visite et où il essaie de rester le plus longtemps possible, afin d’économiser sur le loyer et de rembourser sa dette.
En quittant l’hôpital, il laisse l’adresse à son voisin de lit mais, de retour chez lui, il découvre que des travaux de rénovation sont en cours en vue du mariage de sa maîtresse, qui veut transformer sa chambre en salle de séjour pour les réunions mondaines. En cherchant le chien, Umberto trouve Maria en larmes, abandonnée par les deux soldats qui ne veulent pas assumer la responsabilité d’une paternité incertaine. La jeune femme lui apprend que l’animal s’est enfui de la maison après que son propriétaire a délibérément laissé la porte ouverte. Inquiet pour Flaik, Umberto se rend au chenil où il le retrouve juste à temps pour éviter qu’il ne soit abattu.
Alors qu’il se promène en ville, il croise un vieil ami, devenu un riche retraité, à qui il confie sa situation, mais celui-ci se défile en prétextant qu’il est pressé d’attraper le tramway. Voyant la facilité avec laquelle un mendiant obtient l’aumône, Umberto tente de la demander à son tour, mais sa dignité l’en empêche. Il tente alors de faire mendier Flaik en lui faisant tenir son chapeau dans la bouche tout en se cachant, mais lorsqu’un commandeur qu’il connaît passe, Umberto a honte et prétend que Flaik ne faisait que jouer…
Réalisation | Vittorio De Sica |
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Scénario | Cesare Zavattini |
Acteurs principaux |
Carlo Battisti (it) |
Pays de production | ![]() |
Genre | Drame psychologique |
Durée | 80 minutes |
Sortie | 1952 |