Synopsis
En 1925, dans le Jutland (Danemark), le vieux luthérien Morten Borgen exploite une vaste ferme, le domaine de Borgensgård, entouré de son fils aîné Mikkel, de sa bru Inger, du fils cadet, Johannes, alors en pleine crise mystique, et du benjamin, Anders. Un matin, Morten Borgen et deux de ses fils partent à la recherche du troisième, Johannes, qui vient de s’enfuir. Ils le retrouvent dans les dunes voisines, se prenant pour le Christ et reprochant aux hommes de ne point entendre sa voix. Autrefois, son père souhaitait faire de lui un pasteur, ce que Mikkel, devenu athée, lui reproche. Son épouse Inger, mère de deux fillettes, est actuellement enceinte. Quant à Anders, il est épris d’Anne, la fille de Peter le tailleur. Mais celui-ci refuse de lui donner la main de sa fille, à cause de désaccords qui les opposent en matière religieuse. Apprenant cette décision, Morten le patriarche se met en colère et se rend chez Peter. Il déclare que les divergences religieuses ne doivent en aucun cas nuire au bonheur de leurs enfants. Peter s’obstine et rétorque qu’il serait bon qu’il traverse des épreuves. Les rapports entre les deux hommes s’enveniment à tel point qu’on doit les séparer. Le vœu de Peter paraît se réaliser : par téléphone, ils apprennent qu’Inger est au plus mal. Le docteur, la sage-femme et Mikkel s’empressent autour d’Inger. Johannes évoque de sombres visions. Ses prédictions se matérialisent malheureusement : l’enfant est mort-né et Inger ne peut être sauvée. Johannes tente de la ressusciter en vain et s’évanouit. Il quitte alors la chambre, par la fenêtre, en laissant, en guise de message, une citation biblique : « Vous me chercherez et […] je vous le dis aussi maintenant : vous ne pouvez aller où je vais. »1 Le faire-part de décès d’Inger emplit l’écran. Dès lors, Peter annonce à sa femme qu’il leur faut gagner Borgensgård, le Christ conseillant la réconciliation entre frères. Dans la demeure familiale des Borgen, le pasteur prononce son sermon. Peter se réconcilie avec Morten. Mikkel pleure auprès du cercueil. Johannes apparaît alors : la petite Maren, fille d’Inger, le conduit auprès de la défunte et lui demande d’agir vite. Il semble avoir recouvré la raison et dit : « Écoute-moi, toi qui es morte. » Le pasteur proteste, le docteur le retient. Johannes poursuit : « Donne-moi la Parole. […] Inger, au nom de Jésus-Christ, lève-toi. » Inger décroise les doigts et ouvre les yeux. Son époux, Mikkel, retrouve la foi. Anders remet la pendule en marche. Mikkel s’exclame alors : « Une nouvelle vie commence pour nous. » Inger lui répond : « Oui, la vie, la vie… »2
Titre original | Ordet |
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Réalisation | Carl Theodor Dreyer |
Scénario | Kaj Munk (pièce) C. T. Dreyer |
Acteurs principaux |
Henrik Malberg |
Pays de production | Danemark |
Genre | Drame |
Durée | 124 minutes |
Sortie | 1955 |