Synopsis
Dans ce film, le personnage récurrent de la trilogie d’Albert Simonin, « Max le Menteur » devient Fernand Naudin, un ex-truand reconverti depuis près de quinze ans à Montauban dans le négoce de matériel agricole et de terrassement. Le film s’ouvre sur son départ en pleine nuit pour Paris et donne tout de suite le ton : il s’agit d’une parodie des films noirs américains, l’humour sculptant l’ensemble des dialogues.
Si Fernand part ce soir-là pour Paris, c’est parce qu’il vient de recevoir un télégramme provenant de Louis, dit « le Mexicain », vieil ami de ses années de voyou, qu’il n’a pas revu depuis quinze ans.
Persuadé d’en avoir pour deux jours, tout au plus, Fernand va de surprise en surprise dès son arrivée à Paris. Son vieil ami Louis, à l’article de la mort, lui confie la garde de sa fille Patricia, ainsi que la direction de ses « affaires qui tournent toutes seules ». Les affaires en question sont un bowling géré par « Henri », une roulette clandestine sous la garde du truand surnommé « Tomate », une salle de jeux clandestine administrée par les frères Volfoni (Paul et Raoul), une distillerie clandestine dirigée par l’Allemand Theo et une maison close supervisée par Mme Mado. Fernand Naudin, mis devant le fait accompli, se résout à accepter les dernières volontés de son ami. Or, sa décision d’accepter la succession mécontente fortement les différents « gérants » des affaires du Mexicain, qui s’attendaient à obtenir leur indépendance après la mort de leur patron.
Avant de s’installer chez le Mexicain, Fernand est appelé à se rendre chez Tomate en compagnie de Pascal, redoutable « première gâchette » du Mexicain, qui se met à son service. Les deux hommes tombent dans un guet-apens qu’ils déjouent grâce au manque d’expérience des assaillants ; ils soupçonnent les Volfoni d’en être les instigateurs (en réalité, le coup a été monté par Théo). Mais Henri, qui avait relayé l’appel de Tomate, a entre-temps été assassiné. Débute alors, pour Fernand Naudin, une impitoyable « guerre de succession » des affaires du Mexicain, avec les frères Volfoni comme principaux adversaires. Fernand — assisté de Me Folaceb (notaire qui s’occupe des finances du Mexicain), du majordome de la maison, M. Jean (lui-même ancien cambrioleur), et de Pascal — se retrouve contraint de reprendre tout en main, ce à quoi il va se consacrer, dans un style percutant et tout personnel.
Une fois installé chez le Mexicain, Fernand découvre ensuite que sa fille, Patricia, non seulement ne sait rien de la vie réelle qu’a eue son père, mais qu’elle est une élève dissipée, renvoyée au bout de six mois de tous les établissements scolaires qu’elle fréquente. Elle a aussi un petit ami, Antoine, un jeune homme aux airs précieux qui se prend pour un compositeur et que Fernand prend rapidement en grippe.
Fernand est aussi mis au courant par Me Folace que les « gérants » n’ont pas payé leur « redevance » depuis un mois, le Mexicain n’en ayant pas été informé du fait de son caractère prompt à sortir la « sulfateuse »c. Apprenant qu’une réunion non officielle est organisée entre les « gérants », Fernand, Pascal et le notaire s’y rendent pour faire le point sur les affaires et mettre les choses « au poing ». Bastien, « première gâchette » des Volfoni et cousin par alliance de Pascal, se joint aussi à Fernand. Quelques jours plus tard, Fernand est appelé par Raoul Volfoni pour venir aider Théo à transporter une cargaison d’alcool. Mais c’est un autre piège monté par l’Allemand, duquel Fernand parvient à se tirer : soupçonnant à nouveau et à tort Raoul Volfoni, Fernand administre à ce dernier un « bourre-pif » et récupère tout l’argent de leur trésorerie pour la « redevance » en retard…
Réalisation | Georges Lautner |
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Scénario | Albert Simonin Georges Lautner (non crédité) |
Acteurs principaux |
Lino Ventura |
Sociétés de production | Gaumont Les Films Corona Ultra Film Sicilia Cinematografica |
Pays de production | ![]() ![]() ![]() |
Genre | Comédie, film de gangsters |
Durée | 105 minutes |
Sortie | 1963 |