Synopsis
En 1920, Albert Maillard, ancien comptable, ancien poilu, qui vient de fuir la France, est interrogé par un officier de la Gendarmerie française, au Maroc, où il a été arrêté. À travers son récit, il raconte son histoire et celle d’Édouard Péricourt, dessinateur génial et fantasque, fils de la haute bourgeoisie politique, orphelin de mère et rejeté par son père, depuis la fin de la Première Guerre mondiale.
Leur relation de camaraderie, au front, dans les tranchées, prend une autre tournure, le , juste avant la fin de la Grande Guerre. Albert est le témoin d’un crime effroyable : le lieutenant Pradelle, alors qu’il a reçu l’ordre formel de cesser les hostilités, parvient à lancer une dernière offensive en faisant croire que les Allemands, qui attendent pourtant l’armistice comme les Français, ont tué deux éclaireurs. Or, pendant l’assaut, Albert s’aperçoit que c’est le lieutenant qui leur a tiré dans le dos. Pendant l’offensive, Pradelle, se voyant démasqué, pousse Albert dans un trou d’obus, où ce dernier se retrouve sur le point d’être enterré vivant. Édouard, in extremis, sauve Albert d’une mort atroce, mais au prix de sa défiguration par un éclat d’obus à quelques mètres de là, faisant de lui une « gueule cassée ». Albert comprend que Pradelle voulait faire tuer Péricourt au champ de bataille pour monter une entreprise de pompes funèbres et abuser le père Péricourt. Il décide donc de faire croire à la mort d’Édouard et change volontairement le nom de son camarade en celui de Larivière, espérant ainsi que le lieutenant ne se douterait de rien quand il ferait revenir son camarade à Paris. De retour à Paris, Pradelle épouse la fille Péricourt et développe ses affaires.
Démobilisés, Albert et Édouard, amers, vivent difficilement à Paris. Édouard est dépendant de la morphine, qu’Albert se met à voler à des blessés de guerre pour pouvoir lui en procurer. Albert a perdu son emploi de comptable et sa fiancée l’a trompé et quitté. Ils survivent, grâce à ses petits boulots, et accueillent régulièrement Louise, une orpheline recueillie par leur voisine du dessous, et qui sert d’interprète entre Albert et Édouard, qu’elle est la seule à comprendre.
Mais bientôt, ces deux laissés-pour-compte, grâce à l’ingéniosité et au talent d’Édouard, puis à la ténacité d’Albert, mettent au point une escroquerie commerciale doublée d’une arnaque bancaire : ils participent à un concours national pour vendre, aux municipalités, des monuments aux morts, qui resteront fictifs.
De son côté, Pradelle profite des nombreux soldats morts et enterrés dans des tombes de fortune, sur le champ de bataille, pour signer avec l’État un contrat qui prévoit de les inhumer à nouveau, dignement, dans des cimetières militaires. Mais, au lieu de cela, il utilise des milliers de cercueils raccourcis, parfois remplis de terre et de cailloux, voire de cadavres de soldats allemands, pour s’enrichir sans scrupule.
Dans le cadre de leur arnaque, un des monuments dessinés par Édouard est sélectionné comme œuvre commémorative, dans l’arrondissement qui l’a vu naître. Le commanditaire de cette œuvre n’est autre que son père Marcel Péricourt, président des maires de Paris, qui souhaite par ce geste honorer secrètement son fils, qu’il croit mort…
Réalisation | Albert Dupontel |
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Scénario | Albert Dupontel Pierre Lemaitre |
Musique | Christophe Julien |
Acteurs principaux |
Nahuel Pérez Biscayart |
Sociétés de production | Stadenn Prod. Manchester Films |
Pays de production | ![]() |
Genre | Comédie dramatique, historique |
Durée | 115 minutes |
Sortie | 2017 |